Préservation & protection

Depuis mes premiers pas sur l’île, dans les années 80, j’ai pris plaisir à m’y promener, à l’explorer, à y courir, tout en ayant conscience que la faune et la flore terrestre étaient relativement fragiles.

Sa végétation rase, au sol, peu variée, était soumise à de grands changement en raison des familles de lapins et des fientes de volatiles marins.

Les quelques arbres, malmenés par les vents semblaient également mal en point tant les branches se réduisaient d’années en années à des membres squelettes grisâtres et secs.

Quand aux volatiles, essentiellement de gros goélands, leur nombre était plutôt effrayant pour tout visiteur qui osait empiéter sur leur territoire de nidification, leur agressivité totalement compréhensible … et le nombre de cadavres de juvéniles au sol un signe que finalement leur population ne semblait pas réellement menacée !

Au fil des ans, les dégradations des bâtiments étaient totalement révoltantes car en quasi totalité, dues à des actes volontaires et malveillants des visiteurs !
Combien de fois ai-je souhaité que ces mêmes visiteurs soient obligés de rester une nuit sur l’île, privés de retour vers la côte pour une quelconque raison.
Juste pour qu’ils prennent conscience de la bêtise de leurs actes.
Qu’ils ne puissent se protéger des vents dans le fort de Ré en raison de vitrages détruits à coup de bloc de pierre.
Qu’ils ne puissent s’y protéger de la pluie en raison de la destruction des toitures, juste pour récupérer de la charpente pour faire un feu ou juste pour le plaisir de saccager un bâtiment.

Devant cette lente mais progressive dégradation de l’état de l’île, j’ai amèrement regretté de ne pas avoir plus de temps pour alerter le propriétaire d’alors, le Conservatoire du Littoral, de l’importance d’agir avant qu’il ne soit trop tard !
Toutefois, au milieu des années 90, j’avais pris contact avec eux, lors d’un long séjour à Rochefort, hélas, sans pouvoir identifié de leur part une volonté d’agir.
Les années 2000 se sont écoulées avec quelques améliorations concernant le population ornithologique, mais toujours avec plus de dégâts sur les bâtiments.

C’est en 2012 que le souffle d’espoir est arrivé à mes oreilles !
Je n’étais pas le seul à m’émouvoir de cette lente et inexorable dégradation de l’île Dumet … mais à Piriac, des habitués avaient eux aussi suivi ce processus et avaient pris la décision d’agir … ainsi pris vie l’espoir d’un renouveau de l’île Dumet avec la création de l’Association Dumet Environnement et Patrimoine.